Randonnée Glaciaire dans les Ecrins - Roche Faurio (3350 m)
Oisans - Massif des Ecrins - Hautes-Alpes

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Sur le glacier Blanc, devant les Ecrins

Compte rendu : Marinette et Didier - Photos :Marinette, Roger et Didier

Date de la sortie : Samedi 30 et Dimanche 31 Juillet 2011
Participants : Brigitte & Jannick, Marinette, Henriette & Claude, Didier, Sébastien, Suzanne & Roger
Lieu de départ : Pré de Madame Carle - Pelvoux - Hautes-Alpes
Accès :
Grenoble, Bourg d’Oisans, Col du Lautaret, Briançon, Les Vigneaux, Vallouise, Ailefroide et Pré de Madame Carle - Hautes-Alpes.
Heure de départ(parking): 9h00   Heure de retour(parking): 19H00
Altitude départ : 1874 m  Altitude arrivée : 3350 m  Dénivellé : 1850 m en cumulé sur 2 jours
Difficulté : Course glaciaire facile.
Cartes IGN : IGN carte de randonnée 3436 ET Meije Pelvoux Parc National des Ecrins au 1/25 000
Equipement : Piolet, crampons, baudrier et bâtons.
Météo : Beau temps.
Remarques : Course de neige facile dans un cadre grandiose.
Km déplacement : 260 km

Nous partons du Cheylas à l’heure, à cinq. A Froges, nous récupérons les quatre autres.
C’est parti pour pratiquement trois heures de route, via Grenoble, Bourg d’Oisans, la Grave, le col du Lautaret, Serre Chevalier, Briançon, Vallouise, Pelvoux.
Court arrêt près de la via ferrata de la Balme Vigneaux pour soulager les vessies, dégourdir les jambes et apprécier un petit café et quelques gâteaux faits maisons, un régal.
Peu après, c’est l’arrivée au Pré de Madame Carle. Il est pratiquement midi. Préparatifs habituels terminés, sacs très lourds pour ceux qui comptent faire une course de neige le lendemain, nous partons pour le refuge.
Après la passerelle sur le torrent du glacier Noir, puis quelques lacets, nous stoppons sur un banc de pierre pour le pique-nique. Il y a plusieurs de ces bancs dans le bas du parcours, œuvre du parc. Il y a beaucoup de fleurs : millepertuis, joubarbes, centaurées et surtout épilobes en épis dans le bas puis épilobes des moraines, encore en bouton en altitude, quelques digitales jaunes.

Départ du Pré de Madame Carle

Joubarbe Etoilée Petit passage cablé sous le glacier Campanules
Nous constatons qu’il n’y a pas de marmottes alors que l’endroit en était garni il y a peu. La sécheresse en serait-elle responsable, en effet il n’y a pratiquement pas de prairies alpines.
Nouveau départ, nous nous enfonçons et nous montons dans une belle vallée glaciaire, chaque rocher nous en parle. Le parcours est raide et nous nous élevons rapidement. Encore une passerelle sur le torrent du glacier Blanc, puis quelques passages plus délicats protégés par des câbles, nous voici près de l’ancien refuge Tuckett 2539 m, transformé en musée.
Deux petits lacs décorent ce replat, piqué de linaigrettes. Nous sommes face au glacier Blanc et l’air qu’il nous envoie est rafraichissant. Notre refuge est tout près, là au-dessus de nous mais il faut encore faire 120 mètres de grimpe pour l’atteindre.
Installation puis repas du soir, plutôt léger !

Encore un petit passage rocheux

L'ancien refuge Tuckett Replat avant la dernère montée pour le refuge Centaurée
Dimanche 4h00 pour les 6 candidats à la course glaciaire ...Nous chaussons les crampons vers 2600 m et longeons le glacier en évitant au mieux les crevasses.
Au départ nous partions pour aller au col du Monêtier, mais les conditions ne nous inspiraient pas (beaucoup de cailloux et peu de neige). Nous nous rabattons, sur les conseils de la gardienne, sur le pic du glacier d'Arsine mais au moment où nous passons devant, nous constatons qu'il n'y a pratiquement plus de neige. La vue de Roche Faurio nous motive, donc en route... mais celle-ci est longue et plate.

Départ à 4h 45

Nous chaussons les crampons Passage de crevasses Le glacier recule et s'ouvre sur de belles crevasses
Nous passons sous le refuge des écrins et progressons en surveillant d'un œil les alpinistes qui gravissent le Dôme des Ecrins. Il y a du monde... . Nous commençons à gravir Roche Faurio par une pente raide (environ 35-40°)arrivés vers 3350 m une plaque de glace arrête notre progression. La montée pourrait se faire sans trop de difficultés mais il faut penser à la descente et une glissade à cet endroit nous ferait dévaler 200m sur un joli toboggan.

Le soleil gagne rapidement du terrain

Nous voila enfin au soleil Nous butons contre un dôme de glace vive Demi-tour, nous ne prendrons pas de risque
Nous préférons renoncer et retrouver les 3 lèves-tard...que l'on rejoint vers 2700 m.
Nous les léves-tard, sommes trois : Suzanne, Henriette, Marinette. Les 7 autres se sont levés à 4 heures tandis que nous, nous pouvons dormir jusqu’à 7 heures.
Nous nous préparons tranquillement après le petit déjeuner et partons vers 8 heures 30 en direction du glacier Blanc. Le ciel est tout bleu, un petit vent frais venant du glacier nous oblige à nous couvrir en conséquence.
Notre cheminement est facilement repérable grâce à de nombreux cairns. Nous sommes dans un environnement minéral, seul le glacier vers lequel nous nous rendons, bien que terriblement dangereux si l’on n’y prend garde, adoucit le paysage. Nous crapahutons dans du bon rocher, puis sur la moraine et qui dit moraine dit débris glaciaires, c’est « casse pattes » !!!.

L'équipe est quand même contente d'être simplement ici !

Le plaisir de revoir ce magnifique sommet fait plusieur fois Le groupe devant le 4000m Des vaguelettes de glace La descente est moins évidente que la montée
Nous mettons pied sur le glacier vers 2900 mètres. Nous ne sommes pas équipées, nous nous contentons de quelques pas dans la trace, faisons des photos et décidons de remonter vers la moraine pour attendre le retour de nos valeureux (valeureuses) montagnard(e)s.
Ces derniers ne tardent pas à apparaître.
Nous rejoignons le refuge tous ensembles pour une petite « mousse » et partager notre repas avant la descente.

Ces dames en ballade nous rejoignent

Marinette dirige les opérations entre cailloux et glace Départ du refuge du Glacier Blanc pour la vallée Pose dans cette descente qui n'en finit pas Crépide de Kerner
Une superbe course qui, même si nous nous sommes arrêtés 300 m sous le sommet, nous a permis de nous immerger dans un monde de neige et de glace au pied du Dôme des Ecrins.