Nos autres randonnées
Le
Rateau - Sommet Ouest (3769 m)
Massif
de l'Oisans - Hautes-Alpes
Date
de la sortie : Samedi 12 Juillet 2003
Participants
: Eric, Karim, Marc, Pierrot et André
Lieu
de départ : La Grave, Col des Ruillans par téléphérique
(3290 m) - Hautes-Alpes.
Accès
: Bourg d'Oisans, La Grave, Les Ruillans par téléphérique
(3290 m) - Hautes-Alpes.
Heure
de départ (col): 9h30 Heure
de retour (col): 15H00
Altitude
départ : 3290 m
Altitude arrivée : 3769 m
Dénivellé : 479 m
Cartes
IGN :
IGN carte de randonnée n°
3435 ET au 1/25 000
Equipement
:
Alpinisme (piolet, crampons, baudrier,
corde, casque)
Météo
: Grand beau temps chaud
Adresses
Web utiles :
Remarques
:
Superbe rando d'initiation à
l'alpinisme (glacier et rocher) facilitée par le téléphérique.
Cette course se déroule en haute montagne et est réservée
aux alpinistes. Cette année les conditions sont déjà
celles de la fin d'un mois d'âout habituel, glace vive et ponts de
neige fragile (Pierrot en a fait l'expérience !).
La météo est
superbe en ce moment et même caniculaire en vallée. Donc,
rien de mieux que la haute montagne avec la fraicheur de ses crêtes
et de ses glaciers. J'ai choisi le voisin de la Meije : le Rateau par son
arête Ouest, dans le massif de l'Oisans. Intérêt, le
téléphérique de La Grave nous améne à
3290 m en nous évitant une longue marche d'approche et une nuit
en refuge. Première course en haute montagne pour Eric et Pierre,
retour au Rateau pour Karim et Marc après un échec dû
au froid et au verglas il y a 3 ans. C'est donc parti pour Grenoble, Bourg
d'oisans et La Grave sur une route dont les bords sont colonisés
par les campeurs et les camping-cars en attente du tour de france qui va
passer 2 jours de suite à cet endroit. Petit café à
La Grave en attendant l'ouverture du téléphérique
puis direction le col des Ruillans (3290 m). Nous nous équipons
près de la grotte de glace en constatant que les crevasses sont
déjà bien ouvertes, et nous dirigeons tranquillement vers
le col de la Girose.
Grande courbe vers la droite
et nous arrivons sous la bosse qui précède le col de la Girose.
Nous franchissons la rimaye avec précaution (3400 m, 0h55) puis
attaquons les quelques dizaines de mètres de la forte pente en partie
en glace qui domine la rimaye, j'envisage un moment de brocher, mais finalement
ça passe et nous arrivons rapidement au col de la Girose (3518 m,
1h20).
Au col, le panorama est magnifique
et nous en profitons pleinement pendant une courte pause avant de remonter,
sur notre gauche, la langue de neige qui conduit au pied de l'arête
Ouest du Rateau (3620 m, 2h00).
Petite plate-forme où
nous laissons crampons, piolet et sacs pour certains, pour attaquer l'arête
facile mais aérienne puisqu'elle domine, le glacier de la Selle
d'un coté et le glacier de la Girose de l'autre, de quelques centaines
de mètres. Tout se passe bien et nos débutants du jour sont
plutot à leur avantage. Nous arrivons ainsi à la brèche
précédant le ressaut qui conduit au sommet où Marc
décide de nous attendre sur une plate-forme. Nous contournons le
ressaut par le sud et attaquons les dernières longueurs qui conduisent
au sommet. La pente est nettement plus raide que sur l'arête et la
progression devient beaucoup plus difficile et plus lente. A la première
longueur, je décide de stopper en considérant que la descente
peut poser des problèmes et nous prendre beaucoup de temps. Tout
le monde est d'accord et nous rejoignons Marc qui nous attend sagement
en contemplant le magnifique spectacle du massif des Ecrins qui s'étend
à nos pieds.
Descente tranquille et prudente
d'abord sur l'arête puis sur le glacier où la neige a bien
ramolli, ce qui nous permet de franchir la forte pente qui précéde
la rimaye de la montée, sans trop de difficultés. Mais, près
du col de la Girose, Pierre a senti un pont de neige se dérober
sous ses pieds, heureusement, le bon assurage corde tendue de Karim lui
a évité de faire une visite à une crevasse au demeurant
fort peu accueillante. Nous constatons ici, s'il en est besoin, qu'une
course en montagne n'est jamais facile et surtout jamais exempte de danger,
particulièrement en cette année très chaude.
Retour au téléphérique
où nous trouvons une foule colorée et bruyante et profitons
d'un casse-croute mérité et réparateur avant de rejoindre
la vallée et sa canicule (37 ° au passage à Grenoble
! ).
Superbe course qui permet de
découvrir plusieurs facettes de la haute montagne, dont tout le
monde est rentré ravi, mais attention, cette année, la haute
montagne est redoutable.