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Heures au Refuge de l'Aigle (3450 m)
Ecrins - Hautes-Alpes
Le
refuge de l'Aigle |
Date
de la sortie : Vendredi 16 et Samedi 17 Juillet 2004
Participants : Marinette, Michel, Oswald,
Pierre et André
Lieu de départ : Villard d'Arène
- Pont des brebis (1660 m) - Hautes-Alpes
Accès : Grenoble - La Grave -
Villard d'Arène - sortie
Villard d’Arène, prendre à droite la route indiquée
"le pied du col", au carrefour suivant, suivre direction Arsine. Terminus
le pont des brebis sur la Romanche (parking) (1660
m).
Heure de départ(parking): 7h30
le Vendredi Heure de retour(parking):
17H00 le Samedi
Altitude départ : 1660
m Altitude arrivée : 3450
m Dénivellé : 1800
m
Difficulté : Réservé
à des alpinistes entrainés, passages rocheux et marche sur glacier.
Cartes IGN : IGN
carte de randonnée n°
3436 ET Massif des Ecrins - Meije - Pelvoux,
au 1/25 000
Equipement : Alpinisme
Météo : Le vendredi, beau
à la montée puis couvert, chute de neige en soirée avec
orages dans les massifs, grand vent la nuit et grand beau le samedi avec nuages
dans l'après-midi.
Adresses Web utiles :
Remarques : 2 jours
dans un refuge mythique où nous avons retrouvé Odile, qui garde
le refuge cet été. Une occasion de découvrir et de vous
conter la journée longue et trépidante d'une gardienne de refuge.
Nous en avons profité pour gravir la Meije Orientale.
Rendez-vous ce matin à 5h30
pour une course de haute-montagne à la Meije Orientale en passant par
le refuge de l'Aigle, nous sommes 3, Pierre, Oswald et moi-même, Marinette
et Michel nous ayant précédé pour coucher au parking de
départ et prendre un peu d'avance. Route tranquille via Grenoble, Uriage,
Vizille, Bourg d'Oisans où les camping-cars ont colonisés la route
en prévision du passage du Tour de France dans quelques jours, La Grave,
Villard d'Arène puis direction le Pied du Col et à droite pour
rejoindre le Pont des Brebis dont le parking est devenu un camping sauvage.
Le temps de s'équiper
et à 7h30, c'est parti pour la montée au refuge de l’Aigle
qui se fait en empruntant le sentier dont le point de départ se situe
en face du pont des brebis. Il est balisé par de petites maisons peintes
en rouge sur le rocher.
Après une heure de raide montée en lacets nous arrivons sur un
replat, le Passé du Midi (1h00, 2050 m), nous continuons pour atteindre
une nouvelle croupe herbeuse (1h40, 2217 m). Nous prenons alors à gauche
en suivant un torrent, après une bonne montée, le sentier tourne
à droite pour de nouveaux lacets dans la rocaille qui nous aménent
à un petit replat (2h10, 2400
m). Le sentier suit la moraine puis serpente dans un pierrier, où la
trace est moins visible, pour rejoindre un premier névé (3h20,
2900 m) où nous marquons une pause casse-croute avant de nous équiper,
baudrier, crampons, piolet, pour remonter ce premier névé.
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Vue du point de départ |
C'est parti ! | Une pause bienvenue | Arrivée au premier névé |
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Montée sur le premier névé |
Près du col du Bec, nous sommes sur le bon chemin ! | Sur l'arête près de la vire Amieux | L'accès à la vire Amieux |
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Sur la vire Amieux avec la Meije en toile de fond |
Grotte glaciaire du glacier du Tabuchet | Accueillis par Odile en personne | Après l'effort, le réconfort ! |
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Ambiance ! |
Après la montée, relax pour certains ! | Et, culture pour les autres ! | Le glacier de l'Homme vu de la terrasse du refuge. |
Aujourd'hui, impossible de trop contempler le panorama car le ciel est bien noir, le tonnerre gronde au lointain et la neige se met à tomber. Tout le monde se retrouve dans le refuge où Odile s'accorde une petite sieste bien méritée d'un petit quart d'heure avant de se consacrer aux préparatifs du diner, un coup de main est bienvenu et les guides présents au refuge ne sont pas les derniers à mettre la main à la pâte ! Alors que la radio distille des messages de secours ou d'alerte, la sonnerie du téléphone retentit régulièrement, pour une réservation, pour un contact avec le refuge du Promontoire de l'autre coté de la Meije permettant de faire le point sur les cordées qui n'ont pas encore terminé leur traversée de la Meije et qui sont là-haut dans le brouillard. On se recontactera plus tard pour s'apercevoir que tout le monde est bien là au grand soulagement de certains proches d'alpinistes qui avaient déjà appelé le refuge plusieurs fois. On peut alors passer à table, il y aura ce soir deux services, pendant que les uns mangent, les autres devisent assis sur les bats-flancs. Au programme ce soir, soupe, veau (olives et sauce tomate), riz, fromage et baba au rhum.
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Il neige ! |
Préparation du diner | Ambiance diner | Re-ambiance diner |
Ensuite, alors que certains commencent à rejoindre leurs matelas, c'est corvée de vaisselle pour Odile aidée ce soir par les mains secourables d'un guide, tandis que les autres restent à table pour discuter dans une ambiance très sympathique. La neige continue de tomber mais l'éclaircie se dessine permettant à ceux qui ne sont pas couchés de profiter d'un joli coucher de soleil avant de rejoindre leur couchette d'un soir. Il est environ 22h00 et Odile peut enfin se coucher.
Nuit courte et agitée comme souvent dans les refuges de haute montagne, avec un vent déchainé à l'extérieur qui a fait restituer à notre refuge toute sa panoplie de grincements et autres couinements. Comme tous le matins, Odile est debout à 4h00 (1h30 en cas de candidats à la face nord de la Meije), et c'est le bruit des bols qui me réveille. Le vent est toujours très fort et certains de mes camarades pensent que l'on va peut-être un peu prolonger la nuit. Je me décide enfin à me lever pour aller jeter un oeil dehors. Le vent souffle avec violence mais le ciel est bien dégagé sauf sur la Meije où subsiste une couverture nuageuse. C'est décidé, on y va, tout le monde debout et petit déjeuner copieux en discutant sur le but du jour avec Odile et les guides présents au refuge, Tête des Corridors ou Meije Orientale ? Ce sera la Meije Orientale (cliquez pour le descriptif de cette course).
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Maintenant, c'est l'heure de la vaisselle ! |
Neige et coucher de soleil | Un coucher de soleil à l'Aigle | Le petit déjeuner |
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Préparatifs pour la course |
L'aube est là | Lever de soleil sur la Meije Orientale | Le refuge de l'Aigle illuminé par le soleil levant |
Pendant que les alpinistes vaquent à leurs occupations sportives, il faut ranger et nettoyer le refuge pour attendre la nouvelle vague, les alpinistes qui redescendent puis ceux qui montent, ballet qui va commencer vers 9h00 et se terminer en soirée, parfois jusqu'à minuit en cas de mauvais temps. Lorsque nous revenons au refuge vers 11h00, tout est bien sur nickel, il y a peu de monde et nous casse-croutons sur la minuscule terrasse du refuge en compagnie d'Odile. Pendant qu'Odile fait les comptes pour notre groupe, je goute son excellente tarte au citron alors que les premières cordées qui vont passer la nuit au refuge commencent à arriver.
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Le refuge de l'Aigle |
Le refuge de l'Aigle vu du sommet de la Meije Orientale | La descente | La pause déjeuner sur la terrasse de l'Aigle |
Il nous faut maintenant redescendre et nous prenons congé d'Odile qui va passer là tout son été au service des alpinistes. Bravo et merci à elle et à tous ses pairs pour leur amabilité et leur dévouement.
Nous redescendons par le même itinéraire qu'à la montée, le glacier, la vire Amieux, l'arête et ses croisements de cordée, les névés en bas desquels nous retrouvons le sentier de randonnée.
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Descente sur le glacier du Tabuchet |
Séracs du glacier du Tabuchet | La Grave et ses satellites | Remontée vers la vire Amieux |
Sous les derniers névés, nous croisons un chamois qui broute tranquillement. La suite de la descente se déroule tranquillement et malgré une certaine fatigue, nos sens sont en éveil pour apprécier la flore et la faune, asters, joubarbes, edelweiss, marmottes et autres papillons sont un enchantement et au bout de 4H30 de descente, nous sommes au parking, fourbus mais heureux.
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Sous la vire Amieux |
Rencontre avec un chamois | L'étoile des neiges | Papillon |
Le refuge de l'Aigle que je ne connaissais pas, mérite sa réputation d'être l'un des plus beaux refuges de France si ce n'est le plus beau, son passé chargé d'histoire nous a donné l'impression de faire un retour en arrière aux sources de l'alpinisme. Même s'il est prévu de construire un nouveau refuge à la place de l'ancien, on peut penser que ce refuge qui bénéficie d'un environnement exceptionnel nous fera toujours rêver et mérite vraiment le détour.