Tour du Mont Blanc - Le tour du massif des Aiguilles Rouges

Massif du Mont Blanc - Haute-Savoie

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Face au Mont Blanc

Photos : Roger MANDIN - Compte rendu : Marinette PAJTAK

Date de la sortie : Du mercredi 8 au dimanche 12 juillet 2009
Participants : Christina,
Henriette, Marie Gabrielle, Marie-Jo, Marinette, Marylène, Suzanne, Sylvie, Claude, Gilles, Marc, Michel et Roger
Lieu de départ : Plaine Joux arrivée Servoz
Accès : Le Cheylas St Gervais le plateau d’Assy,Station de Pleine Joux
Heure de départ(parking): 6h le mercredi Heure de retour(parking): 17h le dimanche
Altitude départ : 1356m Altitude arrivée : 1026 m
Cartes IGN : IGN carte de randonnée Massif du Haut-Giffre/ Samoëns 3530 ET et Chamonix Mont-Blanc 3630 OT au 1/25 000
Equipement : Bonnes chaussures, équipement de longue randonnée sur plusieurs jours
Météo : Légère pluie pour le départ puis temps un peu couvert mais température idéale pour se genre de trek.

 

Premier jour :
Départ du Cheylas à 6 heures, ramassage des derniers participants à Pontcharra puis à Montmélian.
Nous faisons route vers Chamonix pour nous arrêter à Plaine Joux (commune de Passy) 1360 m, point de départ de notre périple. Auparavant, nous devons laisser une voiture sur le lieu du retour, à Servoz. Ce transfert de voiture prendra trois quarts d’heure. En attendant que les chauffeurs reviennent, nous nous mettons à l’abris dans un bar sympathique. Il faut dire que la météo se moque de nous, il pleut !
Les préparatifs terminés, nous pouvons enfin dire « c’est parti ». Il est déjà 11 heures du matin et nous avons 874 mètres de dénivelé à avaler pour ce premier jour. A peine quitté le parking, nous voici contraints de déballer nos capes de pluies, housses de sacs et autres vêtements protecteurs. Cela a quand même un avantage, on ne va pas transpirer.
Notre chemin nous amène prés d’un petit lac dit « le lac Vert », vraiment vert dans son écrin de verdure ! Petit intermède avant d’attaquer la montée qui se déroulera sans encombre malgré un peu de pluie de temps en temps ce qui nous oblige à nous habiller ou déshabiller assez souvent. Mais le charme agit : l’air frais, le gazouillis des cours d’eau, les fleurs variées que l’on cherche à nommer, le relief qui nous entoure !
Aux environs de 14 heures, la montée achevée, nous décidons de satisfaire nos estomacs torturés auprès du lac de Pormenaz. L’alpage est garni de gentianes pourpres, malheureusement encore en boutons pour la plupart. Nous prenons notre temps, malgré une température plutôt fraîche assortie d’un vent tout aussi frais. Le refuge est en vue, nous avons le temps.

Un petit canon pour se donner du courage

Le départ sous une petite pluie fine Le lac vert, vraiment vert Cette fois !Marie-joe avait bien sa capuche !!!

Et c’est l’arrivée au refuge de Moëde-Anterne, 2002 m. Nous avons un dortoir pour nous seuls, possibilité de prendre une douche et, encore plus rare, nous avons le choix entre 3 menus : fondue savoyarde ou potage-spaghetti-bolognaise ou potage-diots-polenta. La gardienne et tout son petit monde sont chaleureux. Nous sommes incontestablement heureux.

Deuxième jour :
Après une nuit correcte, mais agitée par un orage, petit déjeuné avalé, il est 7 heures et c’est le départ. Il y a, comme toujours, des gens, qu’on ne citera pas, qui trainent !! Le vent n’a pas cessé et il fait un petit zéro degré. On se réchauffe vite en marchant.
Nous cheminons dans l’alpage verdoyant et fleuri à souhait avant de rejoindre le contrefort du Mont Buet (3086 m). La pente se redresse, le pas ralentit.

Et on trinque encore pour se donner du courage pour demain

2ième jour, on commence à voir le Mont Blanc En route pour le col de Salenton Gentiane printanière
Nous prenons pied sur la neige en approchant du col de Salenton (2526 m). On se regroupe et on atteint facilement le col, une demie heure plus tard. Nous sommes dans la réserve naturelle des Aiguilles rouges. Les appareils photos entrent en action.
Puis c’est la descente, tout d’abord dans la neige, heureusement peu épaisse, mais la prudence reste de mise. On note, ici ou là, quelques figures acrobatiques… Quelques 100 mètres plus bas, nous sommes sur du bon rocher et nous louvoyons d’un cairn à l’autre. C’est plaisant mais attention quand même !
Une grande dalle nous servira de table à manger, puis de lit pour une petite sieste.
Arrivée au refuge de « Pierre à Bérard ». Le refuge, tourné vers la vallée et le hameau du Buet (commune de Vallorcine), est encastré sous un bloc de rocher qui le protège des avalanches, d’où son nom. C’est un petit refuge (40 places), gardé par deux dames. Peu de confort, un seul WC, robinet à l’extérieur pour la toilette. Il est complet ! Repas à 18 h 30, qui se prolonge par le génépi, puis installation dans le dortoir. La corde, que Roger a prise, en cas de besoin, nous sert pour faire sécher nos affaires. Et, durant toute la randonnée, elle ne servira qu’à ça, preuve de la dextérité, du courage et de la volonté de chacun. Le froid mordant de la soirée fait que l’on ne s’attarde pas dehors et que l’on se couche tôt.

Arrivée au col de Salenton 2526m

Descente sous le col de Salenton vers le refuge de Pierre à Bérard Un très jeune bouquetin Refuge Pierre à Bérard
Troisième jour :
Par contre, le réveil se fait tôt, lui aussi ! 5 heures et demie ! Mais cette troisième journée s’annonce beaucoup plus longue avec un dénivelé positif de plus de 1100 m, et pas mal de négatif, le tout sur 10 km 800.
Le soleil est présent mais le froid aussi, gants et bonnets sont indispensables.
Nous descendons dans un vallon, parcouru par un fougueux torrent dit « l’eau de Bérard ». Le sentier est très beau, planté de mélèzes. Nous passons près d’une belle cascade « la cascade de l’ours de Bérard » que nous ne pourrons pas voir dans sa totalité. Et nous débouchons sur la route N 506 que nous devons emprunter pendant 20 mn (pas drôle) pour rejoindre le sentier du tour du Mont Blanc au niveau du chalet d’accueil de la réserve. A ce niveau, nous nous restaurons car nous avons un bon coup de cul à donner, 800 à 900 m. Fort heureusement, le vent froid modère les ardeurs du soleil et ainsi la montée se fera sans trop de souffrances, chacun à son rythme. Il est entendu, que, parvenu sur le balcon, un regroupement s’opèrera.
Après, c’est de la promenade, et quelle promenade !! Le magnifique panorama du massif du Mont Blanc s’offre à nous : les sommets mythiques, les glaciers suspendus ou mourants dans la vallée, La Verte, les Drus, La Vallée Blanche… impossible de les citer tous. C’est beau, tout simplement !
Arrêt pique-nique aux lacs des Chezerys à l’abri du vent qui ne faiblit pas. Un autre spectacle nous attend : la famille bouquetin au grand complet ! Quelque soit son âge ou son sexe, le bouquetin est débonnaire, tranquille, pas gêné par notre présence, un peu blasé… peut-être ?

Anémone soufrée

L'eau à Bérard Nous découvrons l'Aiguille verte avec son trés proche et célèbre voisin les Drus La photo du jour

Soirée au refuge du Lac Blanc, 2352 m, 40 places. Un peu plus guindé, le refuge, plus cher aussi. Roger pique sa crise parce qu’il est défendu de mettre les sacs à dos dans les dortoirs. Ce que nous ferons quand même, na ! Sinon, repas et petits déjeuners sortent de l’ordinaire, ça on aime !

Quatrième jour :
Le temps est le même, un peu nuageux, du soleil de temps en temps, du vent, excellent pour marcher. Le paysage n’a pas changé non plus, nous sommes toujours sur le balcon, face au Mont Blanc. Le sentier est varié, rocheux, minéral, assez facile. Puis, changement de décor, et de direction pour atteindre le col de la Glière (2461 m). Belle montée avec une mini via ferrata pour finir. C'est aérien mais personne ne s’en plaint : c’est différent et toujours beau !
Montant ou descendant, puis remontant ou redescendant, encore, encore… le Brévent est à portée de « pied ». Halte restauration, certains s’offrent un petit café !

La deuxième photo du jour

Le Lac Blanc et son ancien refuge Le passage mini via ferrata au col des Glières Le lac cornu, d'où l'on voit le 1er refuge du départ

On rejoint le Brevent (2525 m) par une piste de ski, ce n’est pas qu’on y tient, mais il n’y a pas d’autre moyen. Quelques courageux montent au belvédère pour admirer ce paysage dont on ne peut se lasser. Puis nous contournons une crête par un sentier ludique pour arriver dans l’après-midi au refuge de Bellachat (2136 m).
Là aussi, il s’agit d’un petit refuge qui n’a rien de luxueux, mais, adossé à la pente et comme suspendu, plus de 1000 m au dessus de Chamonix, son emplacement est exceptionnel devant le Mont Blanc que le soleil illumine. Nos hôtesses, mère et fille, sont adorables et serviables. Pour notre dernière soirée, c’est la « cerise sur le gâteau ». Le vrai luxe est là.

Cinquième jour :
On fait presque la grasse matinée ! Lever 7 heures ! Après une courte montée, nous n’avons plus que de la descente, 1400 mètres, quand même. Les chauffeurs, eux, doivent faire 200 m de plus pour atteindre une voiture puis rechercher les deux autres. En route, ils ont la bonne idée de faire quelques emplettes (vin et pain) qui vont être très appréciées pour finir les restes lors de notre dernier pique-nique.
Une haie d’honneur est improvisée pour féliciter et remercier Roger et Suzanne : une organisation parfaite, une météo idéale, une bonne ambiance et une discipline tacitement acceptée.

Enfin arrivés au dernier point culminant, le Brévent

Le dernier refuge Bellachat, le mieux placé, face au Mont Blanc La haie d'honneur pour Suzanne et Roger
Il n’y a qu’une conclusion possible : nous repartons l’année prochaine.
Honneurs
de la presse locale